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Comment faire une collaboration artistique pour créer des NFT uniques

Je n’étais pas vraiment sûr de vouloir faire cet article car jusqu’ici mes collaborations artistiques n’ont pas été très fructueuses. Et finalement, je me suis dit que ce serait justement une bonne idée de me les remémorer et de voir ce que je peux faire pour améliorer mes futures collaborations. Comme je fais un plan chronologique c’est un peu difficile pour moi, car ma première expérience de collaboration artistique est aussi liée à l’époque d’un traumatisme dont je continue de subir les conséquences. J’espère donc que l’article pourra jouer un rôle libérateur et cathartique.

Je sais qu’il y pléthore de collab et featuring en musique, mais j’avais envie d’écouter ce son…

Mes expériences collaboratives

spleen, groupe de trip-hop

Ma première « collaboration » fut mon expérience au sein d’un groupe de pop / trip-hop nommé spleen. Ce fut ma première expérience de création de groupe, qui a d’ailleurs été accompagné par une association qui s’occupait d’aider les jeunes groupes pour répéter. Le groupe s’était formé pendant mon année de troisième ou seconde je ne sais plus trop. J’y ai eu plusieurs rôles : d’abord guitariste, puis claviériste, compositeur. On a réussi à gagner un tremplin avec un enregistrement studio.

Puis avec les études, tout le monde changeait de ville, on s’est arrêté. Et j’ai commencé à faire de la musique électronique avec un sampler et mon piano. C’est aussi à cette époque que j’ai vécu mon traumatisme #metoo et la musique m’a aidé ou peut-être que ça m’a encore plus enfoncé puisque je n’en ai parlé à personne. J’aimais beaucoup faire du piano et composer. Par contre j’avais l’impression d’avoir beaucoup de mal à me faire entendre. C’était ma période pfff.. C’était une période très dure pour moi, j’étais complètement replié sur moi-même.

Autres expériences

Je vais regrouper toutes les autres expériences rapidement car sinon j’ai l’impression que je vais faire de mon article une montagne de regrets et de règlements de compte. Je préfère donc résumer mes expériences passées comme ceci : elles furent souvent infructueuses, parfois très amusantes, je n’avais pas à l’époque l’esprit d’entreprise et l’indépendance que je pense avoir acquis aujourd’hui.

Nous manquions de modèles positifs ou de mentor et de guide pour nous amener là ou nous voulions, ou en tout cas là ou je voulais. Ce que je voulais c’était comprendre comment réussir à vivre de l’art. Je n’ai jamais eu de réponse. Et j’ai dû vivre à chaque fois dans l’inconfort du chômage qui me ramenait chaque jour plus près du retour au salariat.

Car je n’avais pas de plan. Je n’avais pas de technique, pas de guide et je manquais cruellement de confiance en moi. J’avais des problèmes d’addiction. Il m’a fallu donc plus de 20 ans pour comprendre tout ça. Me libérer de mes addictions et réussir à parler de mon traumatisme. Faire un gros bilan personnel pour comprendre que oui, j’avais vraiment envie de devenir artiste. Et j’avais trouvé des mentors, des guides qui me permettaient d’avoir un plan d’action et donc réduire grandement mon manque d’assurance. Le plus important : se sentir bien, être en santé et ensuite l’assurance et la confiance suivent.

Pour ne pas regretter

Pour mes futures collaborations artistiques je mettrai tout de suite à plat une collaboration à égalité. Si la collaboration ne se fait pas sous un nom collectif, tous les noms doivent être cités. Chacun doit avoir un rôle et respecter ses engagements. Pour respecter ses engagements il est plus facile des les noter et donc d’organiser le projet. Cela donne une vision d’ensemble et permet de se mettre d’accord. Dans l’idéal chaque participant devrait fournir le même effort pour le projet, mais ce n’est pas toujours facile à évaluer. La question financière doit être abordée le plus tôt possible : tant au niveau des participations pour le montage et la réalisation que de la rétribution. Là aussi j’opterai pour une égalité totale.

L’avantage maintenant des smart contracts, c’est que cette égalité de rétribution va s’inscrire directement dans le contrat. Si on décide de parts différentes par exemple artistes, développeur et rédacteur de contrat, investisseur et globalement toutes les parties prenantes, tout le monde doit se mettre d’accord sur les parts de chacun. Evidemment le projet artistique est important, mais si un membre se sent lésé, la collaboration artistique ne sera pas fructueuse. Il y aura beaucoup de tensions et de conflits à gérer. Alors vraiment, je pense qu’il faut penser à cet aspect rapidement. Sinon, savoir qu’on peut commencer à travailler pour rien du tout, car le projet n’ira pas au bout.

Comme le dit Philippe Gabilliet, je suis volontairement optimiste de but et pessimiste de chemin : on va y arriver, mais ce sera difficile.

collaboration artistique, 2 danseurs, un photographe et un graphiste, vision Midjourney.

Collaborer avec d’autres artistes, 2 danseurs, un photographe et un graphiste, vision Midjourney.

Le choix des partenaires

Pour trouver des partenaires il est préférable de connaître les personnes avec qui on va travailler. Savoir comment elles travaillent. Si on a les mêmes rythmes. Si on peut se faire confiance. Une collaboration c’est un peu comme un mariage, on doit trouver des complémentarités, faire parfois quelques concessions, accepter les imperfections et défaut de chacun. C’est aussi être près à aller jusqu’au bout une fois engagé, sous peine de voir tout le projet s’effondrer.

Collaborer, c’est aussi avoir des visions complémentaires et réussir à faire émerger des idées nouvelles. Ressentir une énergie créatrice de groupe. Une force bienveillante qu’on peut ressentir être plus grande que nous. Avoir la sensation de trouver vraiment des idées géniales et les voir se réaliser.

Pour se rencontrer, je pense qu’une attirance mutuelle pour les travaux des uns et des autres est primordiale. De cette façon, chacun peut avoir une idée globale des apports possibles de la collaboration artistique. C’est comme une intuition d’une richesse à venir. Les réseaux sociaux, les salons discord ou les workshops peuvent permettent de se trouver et de mieux se connaître. En tout cas il faut toujours quelqu’un pour faire le premier pas, donc si on ne nous aborde pas c’est à nous d’agir.

Evidemment quand on démarre c’est aussi compliqué de faire connaissance avec tout le monde. Certaines plateformes proposent des serveur discord pour se rencontrer. Et fxhash a même mis en place un salon dédié aux collaborations avec un formulaire de mise en relation (lien vers le serveur discord fxhash ici).

Concepts et objectifs

Vient la partie la plus intéressante. On définit un concept artistique, c’est à ce moment qu’une bonne dose de créativité est utile et que les synergies cérébrales vont montrer leurs potentielles forces et faiblesses. C’est une partie très intéressante car comme c’est souvent le début du projet, on est à fond, les idées fusent et on veut faire pleins de choses. Chacun doit pouvoir s’exprimer librement et apporter au groupe ses compétences, ses talents et ses influences.

C’est aussi un risque, car à trop vouloir on peut se décourager. Pour démarrer, je conseillerai de partir sur un concept qui ne va pas exploser les budgets en terme de temps. La créativité ici doit donc s’exercer dans la finesse d’un cadre temporel défini avec des objectifs clairs pour tout le monde : nombre d’édition, délai de réalisation, nombre d’expo… Et ils doivent être atteignables pour ne pas se rendre compte en cours de route qu’on cherche à réaliser l’impossible. Ce projet pilote fera en plus office de test de cohésion de groupe.

Enfin, il est crucial de fixer des objectifs artistiques et financiers pour la collaboration. Les objectifs artistiques peuvent inclure des éléments tels que le style visuel, les techniques utilisées, ou les expérimentations souhaitées. Les objectifs financiers, quant à eux, doivent prendre en compte les coûts de production, les frais de commercialisation et les attentes en termes de ventes des NFT. En définissant des objectifs clairs et réalistes dès le début, on tente de s’assurer d’une collaboration artistique fructueuse et satisfaisante pour tout le monde.

Répartition des tâches et du travail artistique

Alors là, le mieux c’est d’avoir un outil de collaboration du type trello, asana ou de faire un kanban très simple dans Notion avec 3 colonnes Todo, In Progress, Done. D’abord on liste toutes les tâches, c’est le backlog. Ensuite pour chaque tâche on évalue si elle est primordiale à la réalisation du projet ou non. De cette façon on effectue un tri et on peut ordonner par importance. Chaque tâche est ensuite assignée à un équipier et on doit lui affecter une deadline. Ce sont ses responsabilités et elles sont liées à ses compétences. Pour faciliter l’organisation et la vision d’ensemble, c’est bien de grouper les tâches, de les lotir pour jalonner le projet de réussites et d’objectifs intermédiaires. On s’engage sur chaque tâche dans un objectif commun.

Ce formalisme d’organisation peut en rebuter plus d’un, mais je peux te garantir que tu verras les résultats si tu tentes l’expérience. J’ai l’habitude de travailler en mode Scrum donc pour moi c’est une organisation naturelle, tous les matins on fait un point sur ce qu’on a fait la veille, ce qu’on va faire dans la journée. Pendant ce point on aborde aussi les blocages éventuels. Le point doit être assez rapide, environ un quart d’heure. Il a au moins 2 fonctions : communiquer fréquemment sur ce qu’on fait, et dans le cas de problème et blocage pouvoir réagir vite et trouver des solutions en équipe. Un regard extérieur a souvent beaucoup plus de facilité à nous débloquer. En fonction de la taille du projet, c’est bien de faire un point de démo chaque fin de semaine.

Parfois difficile de faire un choix, entre trois belles œuvres

Création du NFT unique

Au cours de la réalisation, chacun apporte sa pierre à l’édifice. Et à la fin tout doit s’emboîter pour créer l’œuvre finale. C’est souvent un gros travail d’ajustement et d’harmonisation pour que le tout soit bien cohérent et fluide.

Pour que l’œuvre soit la plus attirante possible pour le public, et réponde aux critères définis au départ ou ajustés en cours de route, on fait un contrôle qualité. On vérifie qu’on a bien atteint notre idée de vision commune et que la pièce est bien unique en son genre et originale.

Il faut maintenant choisir la plateforme adaptée. Si on a créé nous-même le contrat il faut trouver la plateforme pour le vendre. Il faut définir les modalité de ventes et les possibles options. Dans certains cas cela pourra même faire partie intégrante du concept artistique.

Promotion et vente du NFT collaboratif

L’avantage d’une collaboration artistique c’est de pouvoir profiter des communautés de toute l’équipe, et quand on débute, les plus expérimentés font profiter aux débutants de leurs communautés. On peut aussi utiliser de la publicité, le soutient d’expert ou encore contacter des influenceurs.

Il faut pouvoir montrer l’œuvre, créer l’urgence, démontrer la rareté, ou au contraire la cacher ou en faire la surprise cela dépend de la stratégie et de l’œuvre. Pour de l’art génératif par exemple, on pourra minter quelques pièces pour donner un aperçu. On ne dévoiler que certaines parties, pour être

Pendant la vente si on a configuré le smart contract correctement avec tous les comptes, tous les bénéfices sont partagés automatiquement. Sinon faut se plaindre à votre développeur ou auprès de la plateforme. Il est vraiment préférable de bien vérifier ça avant de lancer la vente.

Collaboration artistique pour stimuler la créativité et l’innovation

Pour créer des NFT uniques en collaboration, les artistes doivent suivre plusieurs étapes clés, notamment se trouver, définir le concept et les objectifs de la collaboration, répartir les tâches et le travail artistique, créer le NFT unique, et promouvoir et vendre le NFT collaboratif.

La collaboration artistique offre une formidable opportunité de stimuler la créativité et l’innovation dans le monde des NFT. En unissant leurs talents, les artistes peuvent explorer de nouvelles idées, expérimenter des techniques, mixer leurs compétences et créer des œuvres uniques qui se démarquent sur le marché des NFT. En suivant les étapes décrites dans cet article, les artistes peuvent maximiser le potentiel de leurs collaborations et contribuer à l’évolution du monde des NFT.

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Par François

J'ai créé le blog L'Artiste Crypto dans le but d'aider les artistes amateurs comme moi à se professionnaliser. Je souhaite apporter de l'inspiration en documentant la poursuite d'un objectif : devenir crypto artiste et réussir sur le Web3. A travers des articles, des vidéos et des interviews j'espère y parvenir et te faciliter la tâche.

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