Participation à l’exposition OpenScreens #3 : une expérience de dernière minute

J’ai eu l’opportunité de participer à l’exposition crypto OpenScreens #3 organisée par la NFT Factory. Mais pas de la manière dont tu pourrais le penser. J’ai participé « à moitié ». Intrigué ? Laisse-moi te raconter comment tout cela s’est passé, comment je me suis organisé à la dernière minute et quel bilan j’en retire.

Le thème de la transparence étant une qualité intrinsèque de la blockchain, et a fortiori du crypto-art, j’ai trouvé une musique très à propos

Les rooms du NFT morning

Première room : découverte de l’OpenScreens #3

C’est comme ça que je me suis retrouvé dans l’expo OpenScreens #3, qui est une expo payante : chacun loue un écran pour être exposé en face du centre Pompidou. En écoutant le podcast du NFT Morning. Le mercredi 29 avril j’écoute donc le NFT Morning et je découvre cette opportunité. Je me pose des questions, je me demande si j’ai le budget. Le premier prix est à 150 euros la location d’un écran. Je n’y pense pas trop, je me dis que je n’ai pas les moyens, que je devrais aller à Paris, bref je me trouve des excuses.

Cette après-midi là je dois recevoir quelqu’un qui m’achète tout un ensemble de tatamis et futon. Et je crois que je stresse un peu car elle voulait me payer en cash et je me demande si je ne vais pas me faire avoir… Bref, je réussis à tout vendre et à récupérer 400 euros ! Je suis très content, je me minimalise, j’ai un appart hyper clean et un beau budget. Je me demande alors ce que je vais en faire.

Room du lendemain : 2e promo OpenScreens #3

Je réécoute le podcast le lendemain et ils refont la promo cette expo l’OpenScreens #3, 3e du nom. Cette fois ci, je n’ai pas le stress de la veille. Je me dis ok, je me lance, ce sera un bon moyen de m’exposer, de me faire connaître, de faire des rencontres et peut-être de faire une vente ? Je vais sur leur site, je demande pendant la room où se trouve leur page pour participer (pas facile à trouver, je n’arrive toujours pas à la retrouver). Je regarde les prix : je peux avoir une bel écran carré positionné sur une palette à l’horizontale. Je sors ma CB, et je le prends.

Préparation de la pièce

Je me dépêche alors pour terminer une pièce dans la matinée. Heureusement j’ai développé un programme javascript qui me permet de fabriquer des œuvres rapidement. Je crée un contrat intelligent spécialement pour l’expo sur manifold. Puis je la frappe sur foundation. Je remplis tout le formulaire d’inscription. Nom, email, site web, réseaux sociaux. Mon NFT, description du NFT, lien vers le nft, lien vers un fichier autre que le nft, miniature du nft. (Oui, leur formulaire TypeForm était très costaud). Je me suis dis : ah ouais, ils demandent beaucoup d’infos, c’est cool !

J’en bave un peu car terminer ma pièce me prend du temps. Je voulais la minoriser (un process artistique maison) mais mon programme de minorisation de vidéo prend beaucoup trop de temps. Je lance quand même et le surveille (le soir à 21h elle n’était toujours pas terminée)

Départ à Paris

Je regarde les trains. Je regarde aussi les covoiturages. Oui car je ne suis pas sur Paris donc pour être présent au vernissage à 18h30 il fallait que je trouve rapidement un train. Je vois un OuiGo à 12h30 mais je me doute que je ne serai pas prêt et je ne suis pas sûr d’avoir une prise de courant pour brancher mon ordi si je dois retoucher mon œuvre et pour me permettre de quand même la minoriser.

Je décide donc de prendre un TGV : j’ajoute 95 euros à mon budget plus 50 euros pour le retour. Je préviens un copain que je serai sur Paris ce soir pour présenter mon travail en face de Pompidou. Mon ami me félicite et me dit qu’il viendra avec moi. C’est un bon ami qui m’a d’ailleurs accueilli chez lui (ce qui m’a économisé un hôtel, sinon j’aurais pu ajouter au moins 80 euros à mon budget, passant donc à 150 + 95 + 50 = 295 à + 80 = 375 euros). J’arrive à Montparnasse à 18h30, je prends un métro, mon ami me rejoins station Saint-Placide, je découvre les nouvelles Halles et on arrive à l’expo vers 19h.

Mon intervention à l’OpenScreens #3

La salle est déjà bien remplie. Un artiste est en train de présenter son travail. Je vois mon œuvre, « blob scifi gradient spring flowers id 92 » à l’entrée de la première pièce sur la gauche, sur un bel écran carré de 50cm posé sur un stand mobile en armature en alu. Elle est très bien mise en valeur. Je vois juste en face de moi, à l’entrée également, la pièce d’Anna Condo « Art World.1 » de sa série toute fraîche « La grande famille de l’art contemporain ». Je me rappelle avoir été très fier d’être juste en face car je suis fan de son travail. Grâce à l’intervention de mon ami auprès d’un des organisateurs, j’ai pu présenter mon travail. Car de nature assez timide et comme c’était la première fois que j’exposais mon travail depuis très longtemps, j’avais le trac.

J’ai pris le micro et présentée mon blob, j’ai oublié de dire le mot contemplatif, mais j’ai dit l’essentiel. Que j’étais un ingénieur informatique en reconversion. Que j’avais une forte appétence pour les arts depuis mon enfance. Que je me suis mis à travailler avec des ordinateurs pour faire de la musique électronique (va voir mon hello world ou ma page à propos si tu veux en savoir plus sur moi). Puis j’ai expliqué que je fabriquais des blobs numériques avec threejs, un programme javascript, que j’avais pris pour thème le printemps fusionner des textures de fleurs et de gradient à effet science fiction pour créer tenter de symboliser une fusion des mondes (contemplative).

Retombées médiatiques

Le lendemain, la NFT Factory a fait plusieurs post sur l’événement dont un sur linkedin où on me voit présenter mon blob 92, et aussi plusieurs photos de mon œuvre sur twitter et sur instagram. Sur un post ils ont bien ajouté mon pseudo à côté, ce qui m’a un peu de visibilité. Cela m’a apporté quelques nouveaux followers et une belle photo où on me voit présenter mon œuvre. Ce qui ajoute indéniablement à mon côté pro et développe mon autorité en tant qu’artiste crypto. Je vais également pouvoir ajouter cette exposition à ma biographie.

L’après vernissage

Après le vernissage, j’ai profité d’une matinée parisienne avec mon ami, un café – tartine de beurre – confiture en compagnie d’un couple charmant (Claude Gallot et sa femme) qui a interviewé Brassai. On a fait un tour à l’église Saint-Sulpice pour admirer Delacroix et l’architecture. Puis, après quelques galeries, on s’est dit au revoir, j’ai continué vers Le Louvre et je suis rentré chez moi avec 5h de train. J’avais pris un TER pour gagner un peu sur le retour et éviter de me lever à 6h du matin pour le OuiGo, mais ça a été très très très long…

Pour savoir si je pouvais avoir mon nom sur l’affiche, un cartel et un code QR, et être affiché sur leur site, je les ai donc contactés.. Il s’est avéré qu’ils n’avaient pas reçu mon paiement… Pourtant j’avais bien tout reçu : le mail de confirmation et le lien vers le formulaire d’inscription de mon œuvre et ils m’avaient d’ailleurs installé mon œuvre. Mon interlocuteur m’a alors envoyé un lien de paiement, on était déjà le 3 avril. Il a fallu que j’envoie plusieurs mail pour demander d’avoir mon nom sur le site et mon œuvre sur la page de vente.

Ce que j’ai appris de cette aventure inédite

L’exposition n’a pas tout à fait répondu à mes attentes en termes de visibilité et de ventes, mais elle m’a offert une précieuse opportunité d’apprentissage et d’expérience. J’ai aussi quelques belles photos de moi dans une expo, d’une de mes créations dans une galerie et j’ai gagné en expérience.

Une particularité de cette exposition était l’absence de cartel à côté de mon œuvre. C’était une expérience unique, une sorte de jeu de cache-cache artistique. Les visiteurs pouvaient apprécier mon œuvre, mais le défi était de découvrir qui en était l’auteur. Un peu comme une chasse au trésor, non ?

Cela m’a fait réfléchir à l’importance de la visibilité dans le monde de l’art. En tant qu’artiste, on veut que notre travail soit vu et reconnu. Mais parfois, l’invisibilité peut aussi être une forme de visibilité. C’est une idée que j’explore dans ma nouvelle œuvre, « La femme invisible ».

Bilan

Au final, cette expérience a été très enrichissante. Même si l’exposition n’a pas tout à fait répondu à mes attentes en termes de visibilité et de ventes, elle m’a offert une précieuse opportunité d’apprentissage et d’expérience.

Cette expérience m’a fait réfléchir à l’importance de la visibilité dans le monde de l’art, et comment parfois, l’invisibilité peut aussi être une forme de visibilité. C’est une idée que j’ai décidé d’explorer dans ma nouvelle œuvre.

Création de la femme invisible avec Midjourney

Inspiré par mon expérience à l’exposition OpenScreens #3, j’ai décidé de créer une nouvelle œuvre d’art intitulée « La femme invisible ». Cette œuvre explore l’idée de l’invisibilité dans le monde de l’art, une réflexion qui a été déclenchée par l’absence de cartel à côté de mon œuvre lors de l’exposition.

J’ai choisi de créer la « femme invisible », car encore plus que les hommes, les femmes ont besoin de visibilité. Voici donc ma tentative de création de la femme invisible avec Midjourney en lui fournissant ce prompt. Je pense que j’en ferai un NFT, j’ai d’ailleurs pas mal de variations intéressantes.

a woman with her face covered:: in bandages::, all her skin is covered with bandages manipulating a blob:: that appears to be alive with blue and red gradients inside, we can not see her face. in a hyper-realistic photo style, in the style of Nobuyoshi Araki --stylize 1000 --q 2 --v 5 --no skin face

Mes créations Midjourney pour trouver la femme invisible m’ont énormément inspiré et j’ai créé plusieurs pièces grâce à elles.

Le NFT est visible sur Objkt : ici.

Dans un prochain article, je te présente une autre pièce inspirée par mon expérience OpenScreens #3.

Partage en commentaires tes aventures étranges lors d’expositions.